Conférence de M. KLAPISCH du 6/04/2006 : L'énergie au 21° : Bien-être pour tous ou catastrophe planétaire? La population mondiale s'accroît et les pays émergents aspirent au mieux-être. La demande d'énergie va donc doubler dans les 20 prochaines années et pour y faire face, nous ne pourrons éviter le recours massif aux énergies fossiles. Il en résultera certainement un changement du climat aux conséquences encore imprévisibles. Nous ne pourrons éviter les scénarios les plus catastrophiques qu'au prix d'un effort massif de recherches technologiques pour trouver de nouvelles sources d'énergie n’affectant pas l'atmosphère. Nous ne sommes pas menacés par l'épuisement du pétrole, mais nous devons apprendre à nous en passer en inventant une ressource qui soit meilleure : Quand l'âge de pierre s'est arrêté, il restait encore beaucoup de pierres ! Après un état des lieux de la situation énergétique mondiale, on examinera de façon critique les différentes options énergétiques qu'un programme vigoureux de recherches pourrait rendre disponible dans les prochaines décennies à des conditions économiques acceptables. Bien sûr, ceci ne nous dispensera pas de mieux utiliser l'énergie et de changer quelques habitudes... Robert KLAPISCH, LE JEUDI 6 AVRIL A 20h30 à l’Ecole des Mines d’ALES L'Energie au 21e siècle : Bien-être pour tous ou catastrophe planétaire? Robert Klapisch, physicien est actuellement Directeur de recherche émérite au CNRS et Physicien honoraire au CERN. Il a exercé diverses fonctions au CERN entre 1981 et 1996. Il a été de 1981 à 1987 Directeur de la Recherche de cette organisation internationale. De 1989 à 1993, Carlo Rubbia, Directeur général, lui demande d'être son Conseiller chargé de mettre en œuvre une politique de Communication. De 1994 à 2000, il participe aux travaux du groupe formé par Rubbia afin de proposer des solutions nouvelles en matière d'énergie nucléaire. Au CERN, il s’est intéressé à la physique des particules. Il a dirigé les programmes de recherche du Collisionneur proton antiproton (qui valut au CERN le prix Nobel de physique en 1984) et du SPS en Cible Fixe. Sous son impulsion ont été lancés deux nouveaux programmes : LEAR (Anneau antiproton de basse énergie) a été la seule installation au monde consacrée à l’étude de l’antimatière. Les faisceaux d’ions lourds relativistes au SPS ont constitué une des voies de découverte d’un possible nouvel état de la matière appelé le plasma Quark Gluon. Ces deux programmes ont connu des prolongements importants, d'une part avec la formation d'atomes d'anti-hydrogène au CERN en 1996 et d'autre part avec l’inclusion des collisions d'ions lourds dans le programme expérimental du LHC. Il a reçu différentes récompenses et médailles du CNRS, le Prix Joliot-Curie de la Société Française de Physique, le Prix des Trois Physiciens de l'École Normale Supérieure. Il a reçu également la W. F. Rockwell Medal for Science and Technology de l' International Institute for Technology. Il est Chevalier des Palmes Académiques et Chevalier de la Légion d’Honneur. Il devient en janvier 2000 président de l’Association française pour l’avancement des sciences (AFAS) reconnue d’utilité publique. En mai 2003, il devient président d’honneur de l’AFAS dont Pascal Colombani assume maintenant la présidence. En juin 2002, Roselyne Bachelot Narquin, ministre de l’Ecologie, le nomme membre de la commission Coppens chargée de préparer une Charte constitutionnelle de l’environnement. Il préside le comité scientifique de la Commission et organise le 13 mars 2003, sous le patronage des ministres de l’Ecologie, de la Justice et de la Recherche un colloque “La Charte de l’environnement : enjeux scientifiques et juridiques”. La Charte de l’environnement fait maintenant partie intégrante de la Constitution de la République française. |